COORDINATION POUR LA SAUVEGARDE DE LA DEMOCRATIE AU NIGER C.S.D / FRANCE

jeudi 27 août 2009

CERDEN/Europe Déclarartion N°1

Déclaration de la Coordination Europe pour la Restauration de la Démocratie au Niger

Réunis en Assemblée Générale, ce samedi 22 aout 2009 à Bruxelles / Belgique en vue d’analyser la situation sociopolitique au Niger, les membres de la diaspora nigérienne en Europe (Allemagne, Angleterre, Autriche, Belgique, Espagne, France, Holland, Italie, Norvège, Suisse) font la déclaration suivante :

Considérant le coup de force porté aux institutions de la République par la nouvelle junte civile conduite par l’ex-colonel Tandja Mamadou ;

Convaincu que le texte issu du referendum du 4 aout 2009 est taillé sur mesure et ne peut en aucun cas constituer une loi fondamentale pour la République du Niger.

Nous membres de la diaspora nigérienne en Europe :

Exprimons notre profonde indignation suite à la remise en cause du cadre démocratique par la nouvelle junte au pouvoir.

Condamnons avec fermeté les arrestations, déportations et autres atteintes aux libertés en cours au Niger en ce moment.

Réaffirmons notre attachement à la constitution du 9 aout 1999 et à la Vème République.

Rejetons en bloc le texte constitutionnel honteux de la VIème République rédigé dans le seul but de servir Tandja et ses complices.

Attirons l’attention de ceux qui soutiennent ce régime illégitime sur leur responsabilité tout en leur rappelant que leur comportement constitue un crime contre le peuple nigérien.

Déplorons le comportement mitigé de la France et exhortons la communauté internationale à prendre des mesures beaucoup plus contraignantes vis-à-vis de la junte au pouvoir afin de garantir un Etat de droit au Niger.

Rappelons à toutes ces puissances étrangères que le Niger ne sera jamais cette République bananière où une poignée d’individus usurpateurs du pouvoir vont se donner tous les droits au mépris des véritables aspirations du peuple.

Exigeons la libération sans condition de tous les détenus politiques et un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Enfin, déclarons notre engagement permanent à combattre le régime illégitime et totalitaire de Tandja et cela jusqu’à la restauration du cadre démocratique et républicain au Niger.

« La haine des hommes passera et les dictateurs périrons. Et le pouvoir qu’ils sont usurpés retournera aux peuples…. Patriote ! Au nom de la démocratie unissons-nous » Charlie Chaplin 1940.

Vive le Niger
Vive la démocratie

La Coordination

DECLARATION CERDEN / EUROPE

COORDINATION EUROPEENNE POUR RESTAURATION DE LA DEMOCRATIE AU NIGER
(CERDN/ EUROPE)




DECLARATION

Objet :

Communiqué du Ministère des Affaires Etrangère Français(Quai d’Orsay)en date du 10 août 2009 relatif
Au référendum anticonstitutionnel du 04 août 2009 au Niger


Nous, citoyens nigériens, représentants et militants des Partis Politiques, des associations résidant en Europe, soucieux de la sauvegarder de la démocratie et de l’Etat de droit au Niger acquis de haute lutte, réunis au sein du collectif dénommé coordination européenne pour la sauvegarde de la démocratie au Niger(CERDN), tenons à exprimer aux représentants des pays membres de l’Union Européenne notre consternation ainsi que notre vive préoccupation suite au communiqué du Quai d’Orsay (ministère des affaires étrangère Français)sur la situation politique au Niger en date du 10 août 2009.

En effet coordination européenne pour la sauvegarde de la démocratie au Niger (CERDN) :

Son attachement à la constitution du 09 août 1999 qui reste et demeure pour l’écrasante majorité des nigériens l’unique loi fondamentale en vigueur devant régir la vie des institutions républicaines au Niger,
Son rejet en bloc du référendum illégal et anticonstitutionnel, véritable forfaiture contre la nation nigérienne.
Sa conviction que le désaveu cinglant infligé à Monsieur Tandja Mamadou par le peuple nigérien à travers un taux d’abstention de plus de 90%, traduit l’isolement de son régime sur le plan national, et annonce des lendemains d’instabilité politique susceptible de déboucher sur une catastrophe socio-économique sans précédent.
Son soutien sans faille à tous nos compatriotes, camarades et militants du CFDR, harcelés, menacés, arrêtés de façon arbitraire et déportés dans les geôles du pouvoir au mépris des règles les plus élémentaires du droit et exige leur libération sans condition.

Face à la dérive autoritaire du régime de Niamey et ses méthodes fascistes fondées sur la répression aveugle, le dénie de justice, le mépris de l’institution judicaire, le musellement organisé de la presse, le harcèlement et la persécution permanente des militants de l’opposition politique, nous citoyens nigériens résidant en France, plaçons beaucoup d’espoir dans le maintien de la position de fermeté des autorités françaises, attachées au respect et à la préservation du cadre constitutionnel et démocratique au Niger.

Alors même que tous les observateurs se félicitent des premiers communiqués du Quai d’Orsay(ministère des affaires étrangère Français) appelant Monsieur Tandja Mamadou et ses affidés au respect de la constitution du 09 août 1999, des principes démocratiques et de l’état de droit, voilà que le communiqué du 10 août 2009 du Quai d’Orsay nous plonge dans la consternation et l’inquiétude la plus vive.





En effet, comment comprendre que la France , cette grande nation de liberté et de la démocratie, apporte un encouragement indirect au coup d’Etat constitutionnel perpétré par Monsieur Tandja Mamadou et son gouvernement. Pour preuve: l’empressement des autorités illégitimes de Niamey à publier ce communiqué dans le quotidien gouvernemental « le SAHEL».


En appelant Tandja Mamadou à renouer le dialogue avec l'ensemble des forces politiques et à prendre tous les engagements nécessaires pour que le Niger « retrouve rapidement un cadre constitutionnel et démocratique », la France invite le peuple nigérien à entériner les actes scabreux et illégaux que le régime de Niamey a posés et continue de perpétrer.

Pour tous les valeureux citoyens nigériens qui se battent pour la démocratie et la liberté et à qui nous apportons un soutien sans faille, le communiqué du quai d’Orsay du 10 août est ressenti comme une insulte, et partant, un manquement grave aux principes fondateurs de la République Française.

La CERDN/ EUROPE souligne avec force que cette position ne peut être ni comprise ni suivie par l’écrasante majorité du peuple nigérien. Au contraire cette majorité s’inscrit dans le rejet pur et simple de la constitution illégale et illégitime de Monsieur Tandja Mamadou et de ses acolytes, par conséquent, il ne saurait être question d’envisager aujourd’hui le moindre dialogue avec les auteurs du coup d’Etat constitutionnel du 04 août 2009.

La France , comme toutes les nations démocratiques ne peuvent s’accommoder du coup d’Etat constitutionnel en cour au Niger, après les violations graves et répétées contre les institutions de la République et ses textes fondamentaux.
Il est utile de rappeler que chaque jour qui passe les libertés régressent au Niger ; la démocratie est remise en cause, la République vidée de ses institutions démocratiques:

L’assemblée nationale, émanation du peuple libre a été dissoute, le 26/05
La cour constitutionnelle garante des droits et libertés dissoute, le 29/06
la constitution, loi fondamentale qui consacre la république est remise en cause, par la suppression de plusieurs dispositions.
les leaders politiques harcelés, pourchassés, y compris en essayant de mettre à contribution des organes juridiques de niveau international comme « Interpol »,
des procédures judiciaires orchestrées en boucle contre les opposants politiques et les défenseurs de la démocratie, des droits et libertés.
Les acteurs majeurs de la société civile et les défenseurs de la démocratie sont enlevés, séquestrés et embastillés au mépris des règles les plus élémentaires du droit
le refus de reconnaitre la validité des décisions des juges non inféodés à sa cause,
la presse est muselée, des journalistes sont emprisonnés régulièrement et menacés au quotidien.
le défi affiché publiquement par Tandja à l’égard de la communauté internationale et qui sonne comme un mépris des principes protocolaires régissant les relations internationales.

Pour toutes ces raisons, les citoyens nigériens résidant en Europe,

· apportent leur soutien sans faille à la lutte des forces démocratiques et de progrès, réunies au sein de la coordination des forces pour la démocratie et la République au Niger (CFDR),
· invitent tous les partis politiques véritablement soucieux de la préservation d’un cadre démocratique de liberté et de droit, de s’abstenir de participer aux simulacres d’élections envisagées dans le cadre de la constitution de parjure,
· demandent au peuple nigérien de se mobiliser davantage et de se lever comme un seul homme pour mener la lutte avec plus de visibilité au plan intérieur en vue de la restauration et de la préservation des valeurs et principes démocratiques contenues dans la constitution légitime du 09 aout 1999,
· se félicitent des prises de position sans ambigüité des Etats-Unis d’Amérique, du Canada, du Danemark, de L’Union Européenne, ainsi que pour la première fois de la CEDEAO.

Conscients de la dérive autoritaire du pouvoir actuel de Niamey, la CERDEN lance un appel solennel à la France et à toutes ses institutions, afin de réaffirmer son rejet du coup d’Etat constitutionnel, à l’instar des Nations Unis, de l’Union Européenne, de la CEDEAO et des Etats-Unis, pour un retour à l’ordre constitutionnel normal, dans le cadre des dispositions de la loi fondamentale du 9 Août 1999.

Aussi les citoyens nigériens résidents en France lancent un vibrant appel en direction du peuple et du gouvernement français afin d’apporter un soutien ferme et résolu aux forces démocratiques nigériennes dans leur lutte contre le parjure, l’arbitraire et la dictature.

La coordination européenne pour la sauvegarde de la démocratie au Niger(CERDN) invite par voie de conséquence la France , grande Nation démocratique et de Valeurs Républicaines, à prendre toutes ses responsabilités devant l’histoire.

Par coordination européenne pour la sauvegarde de la démocratie au Niger(CERDN)

Fait à Bruxelles le 20 aout 2009

Coordination des Forces pour la Démocratie et la République du 24 Aout 2009

Coordination des Forces pour la Démocratie et la République CFDR

Déclaration du 24 AOÛT 2009

La Coordination des Forces pour la Démocratie et la République s’est réunie ce jour 24 août 2009 à l’effet d’examiner les derniers développements de la situation politique nationale.
Il ressort de ses constats que malgré le désaveu cinglant infligé à l’entreprise anticonstitutionnelle de Tandja Mamadou par l’écrasante majorité du peuple nigérien, clairement exprimé à travers le boycott massif du scrutin du 04 août 2009, la Cour Constitutionnelle godillot a validé sans surprise les résultats du référendum anticonstitutionnel, se rendant ainsi complice du viol de la souveraineté populaire.
S’engouffrant davantage dans la voie sans issue qu’il a délibérément empruntée, Tandja Mamadou a donc promulgué sa Constitution « maison », parachevant ainsi son coup d’État contre le régime démocratique, et a reconduit l’équipe gouvernementale qui l’a aidé à commettre ce forfait. Cet état de fait corrobore, ainsi que le déclarait la CFDR le 02 août dernier, la Sixième République dont rêve Tandja n’est autre que celle du non-droit, de la dictature et de l’arbitraire.
Désormais, le pouvoir despotique en place, parce que sans légalité et sans légitimité, aussi bien au plan intérieur qu’au plan extérieur, ne pourra se maintenir que par la répression. Paradoxalement, cette répression qui le fait vivre contribuera, à n’en point douter, à le faire périr comme tous les régimes de même nature qui l’ont précédé.
La logique répressive du régime s’est clairement confirmée par la répression barbare qui s’est abattue sur les militants de la CFDR le 22 août dernier, répression qui s’est soldée par l’intoxication de milliers de manifestants au gaz lacrymogène, l’arrestation de plusieurs dizaines d’autres et leur détention dans des conditions inhumaines. C’est ainsi qu’à Niamey seize (16) camarades dont le député Soumana Sanda et le Secrétaire Général du FUSAD, Maman Wada, ont été interpellés alors qu’à Tahoua on enregistre quatorze (14) arrestations (dont une femme, la camarade Kouboura Rafiou), dix-sept (17) blessés et qu’à Tillabéri on enregistre onze (11) arrestations dont une femme (la camarade Nafissa Mahamadou). Ces arrestations viennent s’ajouter à celle de Marou Amadou, Président du FUSAD, porte parole du FDD.
Même les personnes les plus sceptiques ont fini par se convaincre que le Niger de Tandja Mamadou est celui des entraves à la libre expression et aux manifestations des organisations politiques et de la Société Civile, de la répression, de l’usage de la violence sauvage et gratuite et des traitements dégradants à l’endroit des citoyens nigériens.
Cette répression est le prolongement de celle exercée à la veille du simulacre de référendum du 04 août 2009, car le Niger vivait au quotidien l’intimidation, l’interpellation et les arrestations arbitraires des citoyens dont le seul crime est d’avoir exprimé leur fidélité aux lois de la République. C’est le lieu de rappeler l’arrestation des camarades de Dosso, toujours en prison, et de celle de Allassane Karfi détenu à Koutoukalé.
Au total, depuis le déclenchement du Tazartché, cent-cinquante (150) camarades ont été interpellés ou arrêtés. A la date du 24 août 2009 cinquante-quatre (54) camarades, répartis sur l’ensemble du territoire national, sont en prison ou dans les locaux de la police.
La CFDR réaffirme haut et fort qu’aucune violence, aucune répression, aucune intimidation, ne feront entrave à sa détermination à lutter contre le projet d’instauration d’une République bananière, une République timocratique, c'est-à-dire une République fondée sur l’amour de l’argent et, de manière générale, des affaires, une autocratie, et qui sait ?... une royauté ou un empire où seule compterait la voix du maître absolu.
La CFDR rappelle à ceux de nos compatriotes exerçant une quelconque parcelle de responsabilité politique, administrative ou judiciaire et que l’amour de la facilité et l’appât du gain ont momentanément aveuglés, ou qui cherchent à « obtenir leur part » en participant au projet d’instauration d’un État de non-droit pour satisfaire le bon vouloir du maître, qu’ils sont également sur une voie sans issue. Ils apprendront à leur dépens qu’en acceptant de se faire instrumentaliser ou en devenant les zélateurs du système, sacrifiant au passage la dignité du peuple nigérien, ils ne font qu’aggraver le moment fatal de leur rencontre inévitable avec le tribunal de l’Histoire.
La CFDR rappelle aussi que Tandja Mamadou est seul responsable des conséquences économiques et sociale des sanctions économiques et financières que les bailleurs de fond bilatéraux et multilatéraux annoncent déjà vouloir prendre suite çà la remise en cause de l’ordre démocratique par un homme qui a jusqu’ici bâti sa carrière sous les oripeaux du patriotisme.
La CFDR rappelle enfin qu’après avoir dissous l’Assemblée Nationale le 26 mai dernier, Monsieur Tandja avait l’obligation, conformément aux disposition de l’Article 49 de la Constitution, d’organiser les élections :législatives anticipées dans un délai de 45 à 90 jours. Ce délai arrive à expiration ce lundi 24 août 2009.
Aussi, la CFDR :
- réaffirme sa détermination à se battre contre le despotisme de Monsieur Tandja qui saura, tôt ou tard, qu’en s’engageant dans la voie que l’on sait, se trompe d’époque, de pays et de peuple ;
- réaffirme solennellement que seule la Constitution du 09 août 1999 est et demeure en vigueur au Niger ;
- dénonce la posture hypocritement patriotique de Monsieur Tandja dont la cupidité expose notre pays aux sanctions économiques et financières de la Communauté Internationale ;
- déclare la réhabilitation de fait, à compter de ce jour 24 août 2009, de l’Assemblée Nationale dissoute ;
- appelle le peuple nigérien à se mobiliser et à soutenir massivement la réinstallation du parlement;
- appelle tous ses militants et tous les patriotes à observer le mot d’ordre de grève lancé par l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger (ITN) pour les 26, 27 et 28 août prochains
- exige la libération de tous les citoyens illégalement arrêtés sur toute l’étendue du territoire national.
Vive la CFDR
Vive la démocratie
Vive le Niger

l'Assemblée Nationale a été réhabilitée

l'Assemblée Nationale a été réhabilitée avec des actions. Il ne s'agissait pas d'une simple déclaration 80 députés se sont réunis au siège de la CDS pour la réhabilitation et avec la déclaration de la CSD.

Vous pouvez voir un reportage sur le sujet avec le journal de Dounia TV (par baobabin.net notamment mais l'image est médiocre).

La lutte continue

jeudi 20 août 2009

DÉCLARATION DU 11 AOÛT 2009 de la Coordination des Forces pour la Démocratie et la République (CFDR)

La Coordination des Forces pour la Démocratie et la République (CFDR), réunie ce jour 11 août 2009, a procédé à un examen approfondi de la situation politique nationale, et a noté, en particulier, la débâcle du mouvement « Tazartché » à l’issue du référendum illégal du 04 août dernier. La CFDR a noté sans surprise qu’en plus du caractère légal que revêt sa lutte, celle-ci jouit également d’une extraordinaire légitimité populaire.A l’issue de cette réunion, la CFDR fait la déclaration suivante :L’opinion nationale et internationale a été témoin que le 4 juillet 2009, le Front pour la Défense de la Démocratie (FDD), le Front pour la République et la Démocratie (FRD), le Mouvement pour la Défense de la Démocratie et de la République (MDDR) et l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger (ITN) ont rendu publique une déclaration consacrant la création de la Coordination des Forces pour la Démocratie et la République (CFDR).Au terme de ladite déclaration la CFDR décidait :- de considérer comme nulles et de nuls effets toutes les décisions anticonstitutionnelles prises par le Président de la République ;- d’intensifier la lutte par tous les moyens légaux pour faire échec au référendum du 04 août 2009.Elle invitait également tous les nigériens convaincus du danger que le Chef de l’Etat fait courir à notre pays, à se mobiliser et à se tenir prêts pour répondre à ses mots d’ordre.Dans cet ordre d’idées, la CFDR a tenu une conférence de presse le 06 août 2009, au cours de laquelle elle constatait le rejet du projet autocratique de Monsieur Tandja Mamadou, clairement exprimé par le peuple nigérien à travers le boycott massif du scrutin du 04 août 2009. En effet, le peuple nigérien a répondu massivement à l’appel de la CFDR en refusant à plus de 95% de s’associer à cette aventure sans lendemain.De ce désaveu cinglant infligé par l’écrasante majorité du peuple nigérien au projet de Tandja Mamadou, la seule et unique issue qui s’impose à lui est et demeure le retour à l’ordre républicain normal tel que définit par la Constitution du 09 août 1999 ; et ce par l’annulation de toutes les décisions illégales prises et de tous les actes anticonstitutionnels posés.Aujourd’hui, après les résultats provisoires annoncés par la CENI, l’on constate que le Chef de l’Etat et les thuriféraires du « Tazartché » n’ont pas l’intention de tirer cette leçon qui s’impose à eux. En effet, après avoir violé la Constitution et trituré les lois et règlements de la République, ils viennent de commettre le sacrilège suprême : Le viol de la souveraineté du peuple par le travestissement honteux des résultats du scrutin illégal du 04 août 2009.Sinon comment comprendre l’annonce, tambours battants, d’un fort taux de participation alors que les bureaux de vote sont restés déserts sur l’ensemble du pays ?Désormais, avec le désaveu cinglant à lui infligé par plus de 95% du peuple nigérien, Tandja a perdu toute légalité et toute légitimité, aussi bien au plan national qu’international.La situation ainsi créée par Tandja Mamadou vaut déjà à notre pays la suspension de l’aide budgétaire de son principal partenaire au développement, à savoir l’Union Européenne. Elle expose aussi de manière dangereuse le Niger à un isolement économique et diplomatique total sur la scène internationale ainsi qu’à un assèchement des ressources extérieures si indispensables à son développement socio-économique.Pour éviter à notre pays le naufrage auquel le conduisent le chef de l’Etat et les tenants du Tazartché, le peuple nigérien se trouve dans la position légale et légitime de rejeter toutes les décisions prises par Tandja Mamadou en violation des dispositions de la Constitution du 09 août 1999.Aussi, la CFDR :1- déclare solennellement que seule la Constitution du 09 août 1999 est et demeure en vigueur au Niger ;2- déclare la réhabilitation à compter du 24 août 2009, de l’Assemblée Nationale dissoute du fait du refus de M. Mamadou Tandja d’organiser des élections législatives anticipées prescrites par l’Article 48 de la Constitution. Par conséquent, la CFDR ne prendra part à aucune élection organisée en dehors de la Constitution du 09 août 1999 ;3- exige la restauration de la Cour Constitutionnelle illégalement dissoute ;4- rappelle à l’ensemble des citoyens nigériens, civils comme militaires, qu’ils ont l’obligation de respecter en tous lieux et en toutes circonstances les dispositions de la Constitution du 09 août 1999 ;5- appelle le peuple nigérien à se mobiliser et à soutenir massivement les actions prévues les 19, 20 et 21 août 2009 sur l’ensemble du territoire national ;6- dénonce l’arrestation le lundi 10 août 2009 de M. Marou Amadou, Porte Parole du FDD, son inculpation fantaisiste pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », sa détention à la prison civile de Niamey et exige sa libération immédiate et sans conditions ;7- exige la libération de tous les autres citoyens illégalement arrêtés dans le cadre de la lutte pour le retour à l’ordre constitutionnel normal et détenus notamment à Dosso, Birni N’gaouré, Koutoukalé, Zinder, Tahoua et Niamey.Vive la République !Vive la CFDR !Fait à Niamey, le 11 août 2009.

Appels à la libération de MAROU AMADOU

Les opposants au référendum constitutionnel au Niger ont exigé mardi "la libération sans condition" d'un de leurs dirigeants interpellé lundi soir.
"Nous exigeons la libération sans condition de notre camarade Marou Amadou", a affirmé à la presse Moussa Kassey, un responsable du Front de défense de la démocratie (FDD) qui combat le référendum.
Pour Mamadou Issoufou, président du FDD et principal opposant au régime, M. Amadou a été interpellé lundi à 21H00 et "soumis à des interrogatoires par la police".
D'après lui, M. Marou, qui est le porte-parole du FDD et préside le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie (FUSAD), est poursuivi pour "provocation à la désobéissance des forces de sécurité", "complot contre l'autorité de l'Etat" et "entreprise de démoralisation de l'armée".
"Ces chefs d'accusation sont sans fondements", a lancé M. Issoufou en rappelant que le FDD "n'use que de moyens légaux pour résister au coup d'Etat du président Tandja".
Un autre Collectif de défense des droits de l'homme (CODDH) a condamné son interpellation "arbitraire et abusive". Son président, Moustapha Kadi, a appelé la société civile, les partis politiques et les syndicats à se mobiliser pour obtenir sa libération "dans les meilleurs délais".
M. Kadi a appelé "la communauté internationale, la Communauté économique de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) et l'ONU notamment à constater "les violations graves des libertés fondamentales" et les "menaces graves qui pèsent sur les défenseurs des droits de l'homme au Niger".
Constitué de partis politiques, d'ONG et de syndicats, le FDD est un des trois fronts qui combattent le projet de référendum sur une nouvelle constitution que souhaite organiser le président Tandja pour briguer un troisième mandat.
Le FDD compte organiser le 4 juillet "une marche-meeting" à Niamey.
Lundi soir, le président Tandja a dissous la Cour constitutionnelle après lui avoir en vain demandé la semaine dernière de revenir sur son arrêt annulant le décret présidentiel sur le référendum.
Cette dissolution intervient tandis que le FDD a appelé à une "journée pays mort" mercredi, jour d'ouverture du sommet de l'Union Africaine en Libye.