LA CSD / FRANCE

COORDINATION POUR LA SAUVEGARDE DE LA DEMOCRATIE AU NIGER C.S.D / FRANCE

mardi 29 décembre 2009

République en danger

République en danger

L’hécatombe se poursuit dans le rang des vaillants officiers supérieurs. Ils continuent à tomber comme des mouches sous le puissant poison Ukrainien. Le dernier assassinat en date est celui du Lieutenant colonel Chaibou Mouza, que son âme repose en pais. Pendant ce temps, les ressources du pays sont dans le processus de transformation en patrimoine personnel de Tandja, sa famille et ses proches. Aux dernières nouvelles, un lot de camion vient d’être acheté selon la répartition ci-après :

- Le fils Tandja : 60 camions

- Foukori S/C son gendre Mayaki : 32 camions

- Albadé et Haiballa : 28 camions

Il faut noter qu’à ce lot s’ajoute un premier composé de :

- 30 camions achetés par Tandja

- 25 camions achetés par Lamine ZEINE, qui sont déjà en activité

Le coût unitaire de camion est de soixante dix millions (70.000.000) FCFA sans tous les autres frais.

Ce subit intérêt pour les camions s’explique par le fait que le clan Tandja a décidé de liquider la SNTN à son profit exclusif à ce moment d’intenses activités minières. Les malheureux agents de la SNTN doivent commencer à faire le deuil de leur société car Tandja la reprend et y a déjà nommé un PCA.

D’autre part, beaucoup de nigériens se demandaient pourquoi l’empoisonneur national Albabé ABOUBA a choisi de se taire ces derniers temps. Eh ! bien parce qu’il a bénéficié d’un milliard deux cents millions (1.200.000.000) FCFA que le négro mauritanien lui a donné pour corrompre et réduire au silence leurs alliés rebelles après le tazartché. Albadé avait estimé que c’était trop pour les mercenaires et a fait main basse sur le milliard. Voyez en temps de sécheresse de trésorerie comment les Tandja jonglent avec nos sous.

L’actualité de ces derniers jours a également mis en évidence un grand complice dans les différents vols organisés par Tandja, le ministre de l’économie et des finances Lamine ZEINE, son travail informel et opaque sert à couvrir des grosses magouilles au sommet de l’Etat et la main levée sur les deux milliards Quatre cent millions (2.400.000.000) du hadj 2009 n’est que la face visible de l’iceberg. Comme par magie, son nom n’est pas cité et l’on veut faire porter le chapeau à des exécutants ou des collègues innocents. Ce n’est pas de la magie, mais la main protectrice de notre Président étranger. Malheureusement pour eux, le délit flagrant impose à la justice de faire la lumière sur ce dossier qui cache des gros poissons comme hadjia Larba Tandja et Albadé ABOUBA, le plus grand voleur de tous les temps que nous n’ayons jamais connu dans notre pays.

Tous les fruits des vols de Tandja sont investis dans les sociétés de pêche de sa Mauritanie natale.

Nous espérons que vous avez fait le tour au CCOG pour constater « le grand chantier » de Larba sur le domaine public pour vendre ses voitures de luxe.

Faites vous donc une idée de ce à quoi est réduite la République.

Le dialogue politique inter nigérien, reporté au 7 janvier à Niamey

Le dialogue politique inter nigérien, reporté au 7 janvier à Niamey

APA-Niamey(Niger) Le dialogue directe entre pouvoir et opposition pour sortir le Niger d’une longue crise politique, qui devait reprendre mardi a été reporté sine die jusqu’au 7 janvier prochain à Niamey, sous l’égide la CEDEAO, a appris APA de source autorisée.

Une source proche du médiateur de la CEDEAO, Abdul Salami Abubakar, a affirmé à APA ce report, se refusant toutefois de fournir des raisons supplémentaires.

« Il a été convenu de reporter le dialogue jusqu’au jeudi 7 janvier prochain », a indiqué cette source sous couvert d’anonymat.

Mardi, en fin de matinée, les pourparlers n’avaient pas repris entre le pouvoir et l’opposition, après qu’ils ont été suspendus quelques jours plus tôt par la médiation ouest africaine, en raison de la célébration de la fête de Noël.

L’ouverture d’un dialogue direct entre les protagonistes de la crise politique au Niger tend à dénouer la crise née de l’adoption en août dernier d’une nouvelle Constitution, qui prolonge de trois ans le mandat du Président Mamadou Tandja, dont le deuxième quinquennat devait expirer le 22 décembre.

Le médiateur Abubakar avait affirmé avoir demandé aux deux parties de lui faire des propositions écrites de sortie de crise.

La tension politique a provoqué la suspension du Niger au mois d’octobre dernier des instances de la CEDEAO, qui a également constaté la « fin légale » du mandat du Président Tandja, lequel l’avait vivement critiquée.

Le 23 décembre dernier, Washington qui s’oppose au maintien au pouvoir du dirigeant nigérien, a officiellement suspendu son aide financière au profit de Niamey, imposant une interdiction de séjour aux USA aux hautes personnalités du pays.

L’UE, premier partenaire au développement du Niger, a aussi suspendu son aide non humanitaire et invité Niamey à ouvrir un dialogue visant à restaurer la démocratie.

samedi 19 décembre 2009

La désillusion des grands chantiers de Tandja...

Vendredi, 18 Décembre 2009 19:37
A propos de la rébellion :

Le gouvernement de Tandja à pendant des années refusé toute négociation avec les mouvements rebelles, la minimisation de ce problème a eu de graves conséquences tant en perte de vies humaines qu’en pertes matérielles. Des milliers de morts aussi bien côté militaire et civile que côté rébellion.

Tenez-vous bien!! plus de 100 milliards de franc CFA, c’est le montant dilapider par le pouvoir en frais de mission, armements, et autres détournements personnels dans ce conflit alors que même moins de 10 milliards auraient permis le développement définitif de la région nord du pays.

Il y’a peu on a assisté, à un come-back unilatéral sans information préalable aux hommes de terrain (FAN) du président qui a conduit à un simulacre de paix avec les rebelles. Cependant, il faut s’interroger sur ce qui a été prévu pour l’intégration de ces combattants du Nord dans la société ? Que du mirage… quand on sait que les militaires on déjà dit Niet !!!! Pas de réintégration.

Qu’est il advenu des ces trois grands projets???
A propos du barrage de KANDADJI :

la première table ronde des bailleurs de fonds sur le financement de ce barrage s’est tenue en octobre 2002 sous l’égide de Hama à Niamey.
Les médias nigériens annonçaient en novembre 2007, que la délégation nigérienne conduite par Seyni Oumarou a obtenu des bailleurs de fonds, aujourd’hui Seyni lui-même ne saura nous dire a quel stade nous en sommes et ce qu’est devenu le financement. Qu’en est –il aujourd’hui ? Depuis la pose de la première pierre, aucune autre pierre de plus. Comme disait un ami de la société civile, la 1ére pierre sera la dernière.

A propos du projet minier d’Imouraren ? :

Le projet démarrera fin 2013 début 2014, bonus de Tandja finit en 2012. Quand et comment va t-il réaliser ce chantier ? Vous trouverez le communiqué de presse d’AREVA à ce lien :

http://www.lerevenu.com/depeches/news/areva-s039associe-avec-kepco-dans-le-developpement-de-la-mine-d039imouraren-au-niger.html



Et la raffinerie de Zinder, le pétrole ??????

Une simulation financière en comparaison avec le cours actuel du brut a permis de conclure que le prix de revient du pétrole qui sera extrait sera tellement élevé qu’il ne sera pas possible d’en tirer des bénéfices. Le prix de revient sera tellement élevé qu’aucun investisseur n’acceptera de financer ce projet. Même s’ils ont la tête d’un chinois. Et même, être chinois ne veux pas dire être très bête. Que des points d’interrogation en suspension…



Des pseudos chantiers grands comme les pierres qui les symbolise, des premières pierres pour lesquels un serment coranique à été bafoué, une constitution violée, une cour constitutionnelle dissoute, une assemblé nationale dissoute également mais surtout un peuple entier trompé et humilié.

En effet aucune image crédible n’existe de ces chantiers pour lesquels des acquis démocratiques de plus d’une décennie ont étés jetés dans la boue par la volonté égarée d’un seul homme. La preuve le sahel du 17 décembre (un homme en boubou pelle et une brique en main).

La réponse est simple : des pierres que des vulgaires pierres, juste une illusion la preuve est la par l’image. (Voir sahel du 17/12).



Techniquement, aucun de ces projets n’est réalisable en trois ans et cela n’importe quel profane est capable de le savoir. Sauf « le tazartchiste ».

Comme quoi le « tazartchisme »ou petite refondation est une cécité intellectuelle et une grave maladie qui n’atteint que les plus faibles et ceux dépourvus de toute considération morale pour la Démocratie et les Libertés fondamentales.

vendredi 18 décembre 2009

Sanctions financières contre le Niger : Avec quoi Tandja va-t-il terminer ses chantiers ?

Abdoulaye Tao Le Pays N°4515 du 18-12-09

Sanctions financières contre le Niger : Avec quoi Tandja va-t-il terminer ses chantiers ?
vendredi 18 décembre 2009

Sale temps pour le colonel Mamadou Tandja. Après avoir réussi son tour de passe passe avec la Constitution, il doit faire face désormais aux sanctions de la communauté internationale qui a décidé de ne pas accepter cette atteinte à la démocratie pouvant créer une jurisprudence dans les annales politiques avec des conséquences graves pour la stabilité des pays. Le robinet de l’aide est donc en train de se fermer progressivement . Niamey a du souci à se faire. Car l’Organisation internationale de la francophonie dont il a su esquiver le marteau, a donné un ultimatum de 60 jours aux autorités nigériennes pour rattraper encore la gaffe.

Le Niger alimente la chronique des errements politiques des pays africains depuis que son président, Mamadou Tandja s’est mis à l’idée de s’offrir de façon inédite un mandat complémentaire de trois ans pour, dit–il, terminer ses chantiers. Assis sur les promesses des revenus de l’uranium et ceux du pétrole, il s’est payé le luxe de doter le pays d’une nouvelle Constitution, sautant du même coup le verrou de la limitation du nombre des mandats. Pour cela, il y a mis toute son énergie et toute son intelligence. Les élections locales de janvier parachèveraient ainsi la mainmise totale de Tandja et de son parti sur les institutions du pays.

Cet entêtement a conduit le Niger aujourd’hui au ban de la communauté internationale avec à l’intérieur du pays et dans la capitale, une opposition tenace qui s’est juré de ne pas être le complice d’un tel hold up. A Niamey, la mesure de suspension de la CEDEAO n’a pas eu l’effet escompté. Pour cause, la communauté dispose de très peu de moyens coercitifs. Et, elle s’est plutôt révélée tout au long de cette crise comme un refuge pour les chefs d’Etat où personne, en dehors du président du Nigeria, n’a osé élever la voix, sans doute parce que certains d’entre eux pourraient suivre les pas de l’homme fort du Niger.

Le salut pour tous les démocrates nigériens pourrait venir de la communauté internationale. Celle-là même qu’on vilipende lorsque quelquesfois, elle s’ingère de façon maladroite dans les affaires intérieures des pays africains. Mais ici, il s’agit de défendre une valeur universelle qu’est la démocratie. Cette réaction internationale, mal appréhendée par le maître de Niamey, pourrait compromettre le bail de trois ans qu’il s’est octroyé. La fermeture du robinet de l’aide au développement risque d’être une pilule difficile à avaler. L’Union européenne a, la première, suspendu une partie de ses financements au gouvernement nigérien, d’un montant de 23 millions de dollars. A cela, il faut ajouter le coup de semonce des Américains qui viennent également de suspendre le programme de MCA (Millenium challenge account), l’aide publique américaine au développement. Un véritable gâchis quand on sait que les critères pour bénéficier de ce fonds américain ont nécessité beaucoup de travaux préparatoires. Une trentaine de millions de dollars sont ainsi en suspens, en attendant que Tandja donne de nouveaux gages. On voit mal comment le président nigérien va réussir à terminer ses chantiers sans argent. Le danger qu’il court est de ne pas tenir ses nombreuses promesses et de voir cette partie de son opinion qui lui est favorable se rendre à l’évidence qu’il n’est pas la providence et que dans un Etat de droit, les hommes passent et seules les institutions doivent leur survivre en s’améliorant.

Par Abdoulaye TAO
http://www.temoust.org/sanctions-financieres-contre-le,12905

Burkina/Niger : Petits services entre tripatouilleurs ?

Il pleut sur Niamey. Quoi ? Des sanctions, nous voulons dire ! Depuis la décision contestée du président Mamadou Tandja de prolonger son mandat de trois ans afin « de terminer ses chantiers » ; depuis la suppression, par le pouvoir, de la clause limitative du nombre de mandats, initialement fixé à deux, le Niger ne cesse de crouler sous le poids des mesures de rétorsion. Après la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a suspendu le pays du Ténéré de toutes ses instances, ce fut au tour de l’Union européenne (UE) de passer à l’acte après plusieurs menaces de représailles restées vaines.

Lasse de prêcher dans le désert nigérien, l’Europe communautaire s’est résolue à fermer le robinet de la coopération avec le pays de Séyni Kountché, dont elle est le premier partenaire économique. Soit un gel, en termes chiffrés, de plus de 300 milliards de francs CFA. Il n’est pas jusqu’au Pays de l’Oncle Sam qui n’ait donné de la voix face au refus méprisant de Niamey de reconsidérer, un tant soit peu, ses réformes politiques tant décriées.

Tenue du 15 au 16 décembre 2009 à Paris, la 25e session de la conférence ministérielle de la Francophonie avait, entre autres points inscrits à son ordre du jour, l’examen de la situation au Niger. On se demandait alors comment l’organisation allait se comporter à l’égard du pays où elle a été portée sur les fonts baptismaux.

Mais au grand dam des partisans de la manière forte, comme le ministre canadien chargé des Relations internationales, Pierre Arcand, la rencontre s’est terminée sur une note d’indulgence, voire de complaisance, à l’égard du régime autoritaire de Tandja. Cela, nonobstant la Déclaration de Bamako qui réaffirme le rejet par la Francophonie de « toute modification substantielle du régime électoral introduite de façon arbitraire ou subreptice » (Sic). Mais savez-vous qui a bataillé ferme pour éviter aux Nigériens une énième salve de sanctions ? Le Bur-ki-na Fa-so.

Oui, le Burkina Faso dont le président, Blaise Compaoré, à ce qu’on dit, ne serait pourtant plus en odeur de sainteté avec son voisin nigérien. Que faut-il voir dans cette attitude de notre pays ? Un simple acte de compassion pour « un frère et ami » qui n’en finit pas de s’enferrer dans ses propres turpitudes ou bien, comme pensent certains, de petits services entre tripatouilleurs ?

Pour tous ceux qui n’en finissent pas de suspecter le régime Compaoré de vouloir à nouveau violenter l’article 37, en d’autres termes, faire sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats, la question ne mérite même pas d’être posée.

A l’évidence, ne manqueront-ils pas de soutenir, la position de notre pays, tenue de bout en bout par l’ambassadeur Luc Adolphe Tiao, trahit les desseins du chef de l’Etat burkinabè de rééditer le coup de canif constitutionnel de 1997. Un soutien qui vaudra, au pays des hommes intègres, son pesant de réprobation d’autant plus qu’il intervient au moment où on commence à entendre le cliquetis des haches de la guerre de l’article 37.

Par Alain Saint Robespierre

L’Observateur Paalga

jeudi 17 décembre 2009

Tandja sommé de quitter le pouvoir

Niger: Tandja sommé de quitter le pouvoir dans un mois
le président du Niger, Mamadou Tandja, vote à Niamey en octobre dernier© AFP
A quelques semaines de la fin du mandat de Mamadou Tandja, l'opposition nigérienne a rappelé qu'elle était hostile à la reconduite de celui-ci à la tête du pays. Par la dissolution du parlement et de la Cour constitutionnelle et le vote d'un référendum vivement décrié, Mamadou Tandja s'est pourtant assuré de pouvoir rempiler pour trois ans.
Des milliers de manifestants ont réclamé dimanche à Niamey le départ du président Mamadou Tandja qui a obtenu par un référendum controversé de rester au pouvoir jusqu'en 2012.
"Tandja doit partir!", "Non à sa Constitution!", "A bas le démolisseur de la démocratie", ont scandé les manifestants, munis de banderoles et de pancartes hostiles au régime.
Certains manifestants brandissaient des portraits des principaux opposants, comme l'ex-Premier ministre Hama Amadou et le président du parlement dissous en mai Mahamane Ousmane, qui vivent à l'étranger.
Perte de légitimité et de légalité
"Le mandat du président Tandja prend fin le 22 décembre (. . . ) il nous appartient de nous mobiliser pour mettre un point final à la restauration autocratique", a déclaré l'opposant Mohamed Bazoum lors d'un rassemblement dans le centre de la capitale. "A partir de cette date, il (Mamadou Tandja) perd toute légitimité et légalité", a-t-il ajouté.
La manifestation avait lieu à l'appel de la Coordination des forces démocratiques pour la république (CFDR), une coalition de partis politiques, d'organisations de défense des droits de l'Homme et de syndicats dénonçant le "coup d'Etat" du président Tandja.
Au lieu de se retirer à la fin de deux mandats consécutifs en décembre, celui-ci avait obtenu par un référendum contesté, en août, une prolongation de son mandat.
Pour pouvoir organiser ce référendum, il avait dissous le parlement et la Cour constitutionnelle, plongeant le Niger dans une grave crise politique.le président du Niger, Mamadou Tandja, vote à Niamey en octobre dernier© AFP

L'opposition manifeste pour le départ de Tandja

Des dizaines milliers de manifestants ont réclamé dimanche à Niamey le départ du président Mamadou Tandja qui a obtenu par un référendum controversé de rester au pouvoir jusqu'en 2012, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Jour J-9 pour Tandja", "Abas les usurpateurs du pouvoir !", Alternance oui", ont scandé les manifestants, munis de banderoles et de pancartes hostiles au régime.
"C'est un signal fort du peuple pour signifier à M. Tandja que le délai légal de son dernier mandat prend fin le 22 décembre", a déclaré Issoufou Assoumane, un des principaux chefs de l'opposition lors d'un rassemblement devant le siège du Parlement.
La manifestation avait lieu à l'appel de la Coordination des forces démocratiques pour la république (CFDR), une coalition de partis politiques, d'organisations de défense des droits de l'Homme et de syndicats dénonçant le "coup d'Etat" du président Tandja.
Certains manifestants brandissaient des portraits des principaux opposants, comme l'ex-Premier ministre Hama Amadou, le président du parlement dissous en mai Mahamane Ousmane et Mahamadou Issoufou, qui vivent à l'étranger.
Passage en force de Tandja
En exhortant la communauté internationale à maintenir la pression sur Niamey, les manifestants apportent leur soutien à la médiation ouest-africaine pour une sortie de crise.
Au lieu de se retirer à la fin de deux mandats consécutifs en décembre, Mamadou Tandja avait obtenu par un référendum contesté, en août, une prolongation de son mandat.
Pour pouvoir organiser ce référendum, il avait dissous le parlement et la Cour constitutionnelle, plongeant le Niger dans une grave crise politique.
Le 22 novembre des milliers de personnes avaient déjà manifesté dans la capitale pour exiger le départ de M. Tandja, lui demandant d'organiser des présidentielles démocratiques avant de se retirer

Pression croissante de l’opposition à l’approche du 22 décembre

Pression croissante de l’opposition à l’approche du 22 décembre

Mamadou Tandja, président de la république du Niger
Des dizaines milliers de Nigériens sont descendus dans les rues de Niamey pour réclamer une fois de plus, le départ du président Mamadou Tandja, a constaté dimanche, AfriSCOOP. Ce dernier a organisé un référendum controversé pour rester au pouvoir jusqu’en 2012, alors que son mandat arrive à expiration le 22 décembre.
Le ton est monté d’un cran, dimanche dans la capitale nigérienne. Après le 22 novembre, plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont encore battu le pavé pour demander le départ de leur président, Mamadou Tandja. Une manifestation organisée par la Coordination des forces démocratiques pour la république (Cfdr), une coalition de partis politiques, d’organisations de défense des droits de l’Homme et de syndicats.
« Jour J-9 pour Tandja », « A bas les usurpateurs du pouvoir ! », « Alternance oui », « Tandja va-t-en », scandaient les manifestants portant des banderoles et de pancartes hostiles au régime. Pour Issoufou Assoumane, un des principaux chefs de l’opposition, cette manifestation est « un signal fort du peuple pour signifier à M. Tandja que le délais légal de son dernier mandat prend fin le 22 décembre ». En août, le colonel Mamadou Tandja avait convoqué le corps électoral pour un référendum lui conférant une rallonge de pouvoir jusqu’en 2012. Trois mois plus tard, il récidive en organisant des législatives controversées. son parti obtient la majorité absolue au sein du nouveau parlement, l’ancien ayant été copieusement exécuté en même temps que la Cour constitutionnelle car, opposés à sa gloutonnerie du pouvoir.
Les deux scrutins ont été boycottés par l’opposition qui ne cesse de crier au « coup d’Etat ». De même, la communauté internationale fustige cette situation et réclame le retour à l’ordre constitutionnel. La Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) a suspendu le Niger des toutes ses institutions, alors que l’Union européenne a fermé le robinet de son aide budgétaire.
Autant de pressions qui semblent être de l’eau versée dans le dos de canard tant le vieux président est agrippé au fauteuil présidentiel, tel un pendu à la corde qui l’étrangle et qui le fera jusqu’à ce que mort s’en suive.

Tandja dans un autre monde, l’opposition toujours sur terre

AfriSCOOP) — L’actualité politique nigérienne est de nouveau sous les rampes de l’information en Afrique de l’ouest à cause de la géante marche de contestation du pouvoir de Mamadou Tandja organisée par ses opposants. Une contestation de plus, pourrait-on dire, quand on sait que le camp Tandja s’est claquemuré dans la logique de terminer la prorogation de son mandat qu’il s’est offert au nom de la « refondation ».
Les dernières discussions entamées à Bruxelles (Belgique) entre le pouvoir de Niamey et ses opposants sous la férule de l’Ue (Union européenne) ne semblent pas être en mesure d’ébranler la détermination du régime en place au Niger à maintenir le cap de ses réformes. Des mutations politiques qui ont pour base le referendum constitutionnel à travers lequel le pouvoir central de ce vaste Etat sahélien s’est octroyé une “prolongation” en matière de gestion des affaires publiques jusqu’en 2012, alors même que le second mandat de Mamadou Tandja devait prendre fin le 22 décembre 2009. Contre vents et marées, la consultation référendaire précitée a été maintenue et organisée. Même si cela a coûté aux dirigeants de cette République ouest-africaine de 1.267.000 km² de devenir les parias de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) et de se mettre à dos la diplomatie européenne, française (ancien colonisateur de ce pays), et même de Washington.
A la première rencontre des discussions ouvertes à Bruxelles sur la crise politique nigérienne, il a été demandé au pouvoir de Mamadou Tandja de desserrer l’étau autour de la confiscation des libertés publiques. L’un des nombreux canaux au travers desquels les partisans du maintien au pouvoir de Mamadou Tandja ont fait passer leur plan machiavélique ! A cette demande européenne, le pouvoir central de Niamey a promis d’apporter des réponses tangibles dans les prochaines semaines. Tout en faisant savoir sans ambages à leurs partenaires occidentaux que le Niger considère comme définitivement acquises les réformes constitutionnelles introduites dans le jeu politique nigérien par le referendum ultra contesté d’août 2009. Ce point constitue justement la principale ligne de revendication des opposants nigériens.
Il est certes légitime mais dans le contexte nigérien, il serait surprenant que le camp Tandja fasse marche arrière. Les fondements de la nouvelle ligne politique de Mamadou Tandja et les siens sont simples : depuis cette année, le Niger a conclu avec la multinationale française Areva, en présence du président Sarkozy, un important bail pour l’exploitation de ses immenses réserves d’uranium. Un contrat à même de renflouer considérablement ses recettes et prévisions budgétaires annuelles ! Sans compter les fruits financiers du raffermissement de l’axe Pékin-Niamey pour l’exploitation de l’or noir, toujours sur le territoire nigérien. Autant d’alibis économiques qui ont suffi à immoler les acquis de la démocratie nigérienne en l’espace d’un semestre.
Le hic dans cette mutation hideuse de la politique nigérienne, c’est que la France est obligée de ne s’accommoder que de légères critiques à l’encontre de la République nigérienne. Au nom justement des intérêts de la firme Areva. La solidarité européenne voudrait par ailleurs que Bruxelles ne bouscule Mamadou Tandja et les siens au nom uniquement des principes démocratiques. Pauvres opposants nigériens ! Comme l’a souligné un proche de M. Tandja à l’issue de la première rencontre entre classe politique nigérienne et autorités européennes, l’heure n’est plus à la contestation. Elle est plutôt à la collecte de points de vue constructifs de tous les Nigériens pour le développement de leur Etat.
On a cependant de la peine à croire que M. Tandja opérera avec la détermination qu’on lui connaît les réformes idoines pour un décollage définitif de son pays. Tant les leçons de la concentration des pouvoirs par l’exécutif en Afrique nous enseignent que les dirigeants africains ne sont pas des communistes comme les Chinois. Au président nigérien de nous prouver le contraire d’ici 2012.

Le rapport sur la crise du Niger est prêt, selon la présidence libérienne

Le rapport sur la crise du Niger est prêt, selon la présidence libérienne
Le bureau de la présidente libérienne a annoncé qu’un rapport spécial sur son rôle dans la médiation de la crise politique au Niger était prêt et serait diffusé auprès des responsables régionaux dans la semaine.
L’attaché de presse de la présidente Ellen Johnson Sirleaf, Cyrus Wleh Badio, a déclaré mardi à la presse que Mme Sirleaf présenterait son rapport à ses homologues de la région lors de leur rencontre plus tard dans la semaine à l’occasion du sommet spécial qui doit avoir lieu dans la capitale politique nigériane d’ Abuja pour discuter de la situation en Guinée.
M. Badio n’a pas souhaité détailler précisément le contenu du rapport final de Mme Sirleaf sur sa médiation, suite à ses entretiens avec son homologue nigérien Mamadou Tandja et avec plusieurs membres de l’opposition.
"Comme vous le savez, la présidente a exercé un rôle de médiation dans la crise au Niger et ce que je peux vous confirmer dès maintenant c’est que son rapport est prêt et qu’elle le présentera à ses collègues. Toutefois, je ne peux vous dire le contenu du rapport qu’elle présentera", a ajouté M. Badio.
En septembre de cette année, la présidente Sirleaf a été désignée par ses homologues pour diriger une délégation spéciale de la CEDEAO au Niger, peu après une rencontre à Abuja au Nigeria des dirigeants d’Afrique de l’Ouest pour un sommet spécial destiné à discuter de la situation politique au Niger et en Guinée.
La présidente Sirleaf, accompagnée de l’envoyé spécial de la CEDEAO et ex-président par interim du Nigeria Abdulsalami Abubakar, s’est rendu en visite au Niger à la suite du sommet d’Abuja pour s’ y entretenir avec le président Tandja et d’autres hauts responsables du pays sur les moyens de résoudre la crise politique.
Dans les semaines suivant ces discussions, le président Tandja a envoyé un message spécial à la présidente Sirleaf à l’ occasion de la visite au Liberia du Premier ministre nigérien Ali Badjo Gamatie en début novembre.
Dans son message, le président Tandja demandait à Mme Sirleaf d’assurer la médiation de la crise politique dans son pays.
Les tensions se sont exacerbées au Niger en septembre dernier, peu après la victoire du président Tandja lors d’un référendum visant à supprimer la limite de nombre de mandats pour lui permettre de se présenter à nouveau, une décision vivement rejetée par l’opposition.
Selon les résultats du référendum, 92% des votants approuvaient cette modification de la Constitution permettant à M. Tandja de briguer une réélection, mais ses détracteurs ont condamné cette manœuvre et lui ont demander de renoncer en respectant la limite de deux mandats présidentiels prévue dans la Constitution. (Xinhua)