COORDINATION POUR LA SAUVEGARDE DE LA DEMOCRATIE AU NIGER C.S.D / FRANCE

jeudi 17 décembre 2009

Tandja sommé de quitter le pouvoir

Niger: Tandja sommé de quitter le pouvoir dans un mois
le président du Niger, Mamadou Tandja, vote à Niamey en octobre dernier© AFP
A quelques semaines de la fin du mandat de Mamadou Tandja, l'opposition nigérienne a rappelé qu'elle était hostile à la reconduite de celui-ci à la tête du pays. Par la dissolution du parlement et de la Cour constitutionnelle et le vote d'un référendum vivement décrié, Mamadou Tandja s'est pourtant assuré de pouvoir rempiler pour trois ans.
Des milliers de manifestants ont réclamé dimanche à Niamey le départ du président Mamadou Tandja qui a obtenu par un référendum controversé de rester au pouvoir jusqu'en 2012.
"Tandja doit partir!", "Non à sa Constitution!", "A bas le démolisseur de la démocratie", ont scandé les manifestants, munis de banderoles et de pancartes hostiles au régime.
Certains manifestants brandissaient des portraits des principaux opposants, comme l'ex-Premier ministre Hama Amadou et le président du parlement dissous en mai Mahamane Ousmane, qui vivent à l'étranger.
Perte de légitimité et de légalité
"Le mandat du président Tandja prend fin le 22 décembre (. . . ) il nous appartient de nous mobiliser pour mettre un point final à la restauration autocratique", a déclaré l'opposant Mohamed Bazoum lors d'un rassemblement dans le centre de la capitale. "A partir de cette date, il (Mamadou Tandja) perd toute légitimité et légalité", a-t-il ajouté.
La manifestation avait lieu à l'appel de la Coordination des forces démocratiques pour la république (CFDR), une coalition de partis politiques, d'organisations de défense des droits de l'Homme et de syndicats dénonçant le "coup d'Etat" du président Tandja.
Au lieu de se retirer à la fin de deux mandats consécutifs en décembre, celui-ci avait obtenu par un référendum contesté, en août, une prolongation de son mandat.
Pour pouvoir organiser ce référendum, il avait dissous le parlement et la Cour constitutionnelle, plongeant le Niger dans une grave crise politique.le président du Niger, Mamadou Tandja, vote à Niamey en octobre dernier© AFP