COORDINATION POUR LA SAUVEGARDE DE LA DEMOCRATIE AU NIGER C.S.D / FRANCE

jeudi 17 décembre 2009

Pression croissante de l’opposition à l’approche du 22 décembre

Pression croissante de l’opposition à l’approche du 22 décembre

Mamadou Tandja, président de la république du Niger
Des dizaines milliers de Nigériens sont descendus dans les rues de Niamey pour réclamer une fois de plus, le départ du président Mamadou Tandja, a constaté dimanche, AfriSCOOP. Ce dernier a organisé un référendum controversé pour rester au pouvoir jusqu’en 2012, alors que son mandat arrive à expiration le 22 décembre.
Le ton est monté d’un cran, dimanche dans la capitale nigérienne. Après le 22 novembre, plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont encore battu le pavé pour demander le départ de leur président, Mamadou Tandja. Une manifestation organisée par la Coordination des forces démocratiques pour la république (Cfdr), une coalition de partis politiques, d’organisations de défense des droits de l’Homme et de syndicats.
« Jour J-9 pour Tandja », « A bas les usurpateurs du pouvoir ! », « Alternance oui », « Tandja va-t-en », scandaient les manifestants portant des banderoles et de pancartes hostiles au régime. Pour Issoufou Assoumane, un des principaux chefs de l’opposition, cette manifestation est « un signal fort du peuple pour signifier à M. Tandja que le délais légal de son dernier mandat prend fin le 22 décembre ». En août, le colonel Mamadou Tandja avait convoqué le corps électoral pour un référendum lui conférant une rallonge de pouvoir jusqu’en 2012. Trois mois plus tard, il récidive en organisant des législatives controversées. son parti obtient la majorité absolue au sein du nouveau parlement, l’ancien ayant été copieusement exécuté en même temps que la Cour constitutionnelle car, opposés à sa gloutonnerie du pouvoir.
Les deux scrutins ont été boycottés par l’opposition qui ne cesse de crier au « coup d’Etat ». De même, la communauté internationale fustige cette situation et réclame le retour à l’ordre constitutionnel. La Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) a suspendu le Niger des toutes ses institutions, alors que l’Union européenne a fermé le robinet de son aide budgétaire.
Autant de pressions qui semblent être de l’eau versée dans le dos de canard tant le vieux président est agrippé au fauteuil présidentiel, tel un pendu à la corde qui l’étrangle et qui le fera jusqu’à ce que mort s’en suive.